Mediatization, polarization, and intolerance (between environments, media, and circulation)

Bernard Miège 236 qui me paraît devoir être privilégiée, je dois reconnaitre qu’elles se relient de façon heuristique avec des interrogations d’ordre socio-anthropologique, qui sont généralement formulées pro- pos/ l’occasion de l’émergence des techniques numériques, sans être pour autant entièrement corrélées cette émergence, et cela dans deux directions principales conduisant observer l’apparition 1° d’un nouvel éthos (nouvelles manières d’être, nouveaux styles, etc.) ainsi que 2° de nouvelles rhétoriques, ceux-ci accompagnant la reconfiguration en cours des disposi- tifs techniques jusqu’ présent dominants, et tout particulière- ment la télévision (qui s’éloigne de plus en plus du modèle de la télévision généraliste de masse). Ces interrogations mettent l’accent sur des dimensions qui deviennent effectivement pri- mordiales : la culture de l’image, la vitesse, la surveillance, la performance et aboutissent également modifier sensiblement ce que l’on peut désigner comme le sens du collectif ou du com- mun. Elles se coordonnent assez aisément avec les perspectives que j’ai ouvertes, mais condition de ne pas les traiter en soi, comme des « valeurs » indépendantes du développement tech- nico-industriel l’œuvre dans les sociétés contemporaines. Finalement, et peut-être pour me faire mieux com- prendre, je ne peux m’empêcher de clamer mon désaccord total avec les perspectives énoncées dans un récent appel articles, rédigé par deux intervenants ce Séminaire et publié l’initia- tive de la revue canadienne Communiquer – revue de Communi- cation sociale et publique . Sous le titre: « Croire en la technolo- gie: médiatisation du futur et futur de la médiatisation », on peut lire en effet ceci: « Entendue comme une partie du processus de construction communicative de la réalité socio-culturelle ac- tuelle d’un monde dans lequel la science conquise par l’intelli- gence artificielle est rattrapée par la religion, la médiatisation du futur, d’une part agglutine les craintes d’une apocalypse où la prise technologique du contrôle sur la vie serait le sens de l’avenir de l’humanité, et, d’autre part, suscite l’espérance quasi évangélique d’une percolation salutaire de la technologie dans le corps humain et dans son environnement ».etc. Tout m’oppose ce discours, où les sciences humaines et sociales ainsi que les connaissances qu’elles produisent/ sont

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